Entre polémiques sur les réseaux sociaux et gameplay en accord avec les tendances actuelles du jeu vidéo, voici Palworld, dont la version bêta est sortie le 19 janvier 2024. Une recette qui a permis à la création du studio japonais PocketPair de se hisser rapidement parmi l’élite du jeu vidéo.
Retour sur le véritable phénomène gaming du moment.
« Le service Epic Online subit actuellement des interruptions en raison d’une charge inhabituellement élevée dans le monde entier » s’est exprimé le studio sur son compte officiel le lendemain de la sortie de son jeu évènement. C’est pour dire à quel point les développeurs ne s’attendaient pas du tout à un succès aussi rapide et retentissant.
La polémique, un outil de vente efficace
S’il y a bien une chose que l’on peut dire de Palworld, c’est qu’il est omniprésent sur les réseaux sociaux depuis deux semaines. Et même bien avant que ne sorte la bêta du jeu, finalement.
Un plagiat de la saga culte Pokémon, un système de capture et d’utilisation d’animaux fictifs ainsi que d’humains à l’encontre des principes et valeurs de la société. Enfin, des soupçons d’utilisation de l’IA afin de créer les Pals. Des thèmes qui collent à la peau de Palworld, autant dire que les gamers (ou non, d’ailleurs) se font une joie d’en débattre depuis deux semaines sur les réseaux sociaux.
En fait, dites-vous que cela a pris tellement d’ampleur que le géant Nintendo et le CEO de PocketPair – Takuro Mizobe – ont même fini par devoir s’exprimer publiquement. Si le premier réagit fin janvier sur X en déclarant qu’une enquête sera levée contre PocketPair pour appropriation de propriété intellectuelle, le second, lui, a préféré calmer l’atmosphère en affirmant que sa création est plutôt inspirée du jeu de survie Ark Survival que de Pokemon.
Alors, polémiques, certes, mais il n’empêche que cela a plus que porté ses fruits car ce sont plus de 3 millions de joueurs qui ont acheté cet opus moins de 2 jours après sa sortie, sur Steam ainsi que le Game Pass d’Xbox One et Série X/S. Encore plus impressionnant, le 24 janvier ce sont 1 864 421 personnes qui étaient connectées simultanément sur Steam, plaçant Palworld sur le podium derrière PUBG et Counter Strike 2.
Et depuis, la hype ne redescend pas ; bien au contraire puisque le bilan de Palworld début février affiche un peu plus de 20 millions d’adeptes.
Palworld : un jeu réussi qui correspond aux besoins actuels des joueurs
Palworld, c’est de la survie dans un monde virtuel ouvert mais pas que. Explorer, farmer des ressources pour construire sa base et entretenir son personnage, crafter des armes afin de se défendre. En somme, du classique.
Ce qui fait la différence et lui attribue son charme presque malsain c’est la capture de monstres – les Pals – et d’humains, qui est absolument nécessaire pour la poursuite de votre aventure. Chacun d’eux ayant un rôle fondamental, il y a aussi et surtout beaucoup de gestion dans ce jeu. Le rendant dynamique, entraînant et – avouons-le – carrément fun !
Franchement, qui n’a pas envie également de ressentir une sorte de plaisir palpitant et impur en allant transformer des braconniers en charpie, en complétant l’ensemble des Pals dans son inventaire, et même en partant à la chasse des monstres « shiny » dits chanceux ?
Pour un jeu vidéo à l’état de Beta, la durée de vie est donc énorme. De ce fait, on pourrait croire Palworld rébarbatif mais il n’en est rien. Au contraire, il s’avère entraînant puisque les zones d’explorations et les difficultés évoluent au fur et à mesure de la progression de son personnage.
Le studio PocketPair n’a rien inventé en soi, il a tout simplement pioché parmi les mécaniques efficaces de ses prédécesseurs – tels que The Legends of Zelda, Pokemon Arceus et Ark Survival – en comprenant avec brio ce que recherchent véritablement les joueurs d’aujourd’hui. Insufflant ainsi un souffle de renouveau pendant que de grosses licences comme Pokémon se voient critiquées en raison de leur gameplay stagnant et enfantin.
Dans l’ensemble, le succès de Palworld est donc facilement explicable. Capture et survie forment un duo original et addictif dans un timing parfait.
Qui plus est, le jeu risque de s’améliorer de jour en jour puisqu’il n’est même pas finalisé. Rappelons qu’il ne propose pas de musique et un très faible sound-design pour le moment. Enfin, certaines finitions et un apport en contenu sont également à prévoir.
La question se pose alors : jusqu’où l’œuvre du studio japonais est-elle capable d’aller, et battra-t-elle ainsi tous les records ?
Affaire à suivre.